Léa Roback (3 novembre 1903 – 28 août 2000) était une syndicaliste, une activiste sociale, une pacifiste et une féministe canadienne. Elle a fait campagne contre l’exclusion, la violence, le racisme et l’injustice. Elle parlait plusieurs langue et a été une suffragette (un mouvement qui, entre autres, s’est battu pour le droit de vote des femmes), elle a été une pionnière du féminisme au Québec.
En 1936, elle participe à l’organisation des chômeurs, qui est dirigée par Norman Bethune.
Avec Thérèse Casgrain, Roback se bat pour le suffrage féminin au Québec. Dans les années 30, il a travaillé à l’établissement de l’International Ladies’ Garment Workers’ Union ILGWU à Montréal. Grâce à sa capacité de parler le yiddish, le français et l’anglais, Roback s’est montré particulièrement utile pour unir les ouvrières du vêtement et a finalement aidé à organiser 5 000 ouvrières du vêtement qui ont fait une grève de trois semaines en 1937.
Roback a aidé à syndiquer RCA Victor en 1941, où elle est restée jusqu’en 1951. Elle a obtenu le premier contrat syndical pour les femmes en 1943, mais ne souhaitait pas devenir représentante syndicale ou gravir les échelons du pouvoir syndical.
En 1960, elle a joué un rôle actif dans l’organisation « La Voix des Femmes » (La Voix des Femmes à Montréal)[5] aux côtés de Madeleine Parent, Thérèse Casgrain, et Simonne Monet-Chartrand. Elle a dénoncé la guerre du Vietnam et l’apartheid en Afrique du Sud, a milité contre la prolifération des armes nucléaires et a été partisane de l’accès gratuit à une éducation de qualité.
En tant que féministe, elle s’est battue pour obtenir le droit de vote, pour le droit à l’avortement et l’accès à la contraception. Roback s’est également battue pour que les habitants de Saint-Henri bénéficient d’un logement décent.
À l’âge de 83 ans, sous une pluie battante, elle a participé à la marche des femmes pour l’équité salariale.