Publié par Madeleine Parent est née à Montréal, En 1936, elle entreprend des études en sociologie à l’Université McGill parce qu’elle veut éviter d’avoir à étudier dans un collège de religieuses. Elle obtient son diplôme en 1940.
En 1942 alors qu’elle vient d’avoir 24 ans, elle organise la syndicalisation des travailleuses de la Dominion Textile sous la bannière des Ouvriers unis du textile d’Amérique (OUTA) elle rencontre le syndicaliste Kent Rowley qui deviendra son mari et son compagnon d’armes. En 1946, la Dominion textile refuse toujours de reconnaître le syndicat elle participe activement aux grèves d’employés d’usines de Saint-Henri, d’Hochelaga et de Valleyfield.
Le premier ministre Maurice Duplessis déclare la grève illégale et ordonne l’arrestation des principaux chefs syndicaux : Madeleine Parent, Kent Rowley et Azelus Beaucage. Duplessis accuse Parent d’être une communiste russe qui cherche à faire la révolution en Gaspésie. Elle et Rowley seront condamnés en 1948 pour conspiration séditieuse. Rowley purge six mois de prison.
Malgré l’arrestation des dirigeants la grève de 100 jours des 6000 travailleuses de la Dominion textile sera une victoire et Parent, après maintes procédures, est acquittée en 1955. Elle aura subi, en carrière, cinq arrestations au total et sept condamnations pour conspiration séditieuse.
Avec Kent Rowley, elle parcourt le Canada dans les années 1950 afin de créer des syndicats locaux indépendants des syndicats américains.
Elle revient au Québec après la mort de Rowley en 1978. Elle participe au Comité d’Action National pour le Statut de la Femme et elle porte la cause des autochtones et des immigrantes.
La journaliste et féministe Judy Rebick lui a rendu hommage en écrivant qu’elle était « l’une des rares militantes qui avait autant d’influence au Québec qu’au Canada anglais ».
En 1984, la Confédération des syndicats nationaux lui rend hommage lors de son 52e congrès, en même temps qu’à Michel Chartrand.
Photo: Madeleine Parent avec Michel Chartrand au congrès de la CSN en 1984