Sans nouvelles du Conseil du trésor depuis l’obtention de leurs mandats de grève, les syndicats des avocates et avocats de l’aide juridique affiliés à la CSN tiennent aujourd’hui une première demi-journée de grève.
Après l’avoir explicitement mentionné à la table de négociation, les représentants du Conseil du trésor ont réaffirmé publiquement, dans une déclaration reprise par les médias, qu’ils n’avaient pas de directives pour maintenir une quelconque parité salariale avec la Couronne, puisque « les conditions de travail des avocates et avocats de la Commission des services juridiques sont différentes de celles des procureur-es aux poursuites criminelles et pénales ».
Des propos qui ont fait bondir les représentants syndicaux de l’aide juridique. « Notre dernière convention s’était conclue en reconnaissant à nouveau le principe de la parité de nos conditions de travail : nous plaidons les mêmes dossiers, devant les mêmes tribunaux et les mêmes juges, que les procureur-es de la Couronne. En raison de cette parité des conditions de travail, l’équité la plus élémentaire est de nous accorder la même rémunération que celle qui a été consentie aux procureur-es de la Couronne le 16 décembre dernier », affirme Me Laurence Côté, avocate de l’aide juridique
Les syndicats CSN de l’aide juridique ayant un mandat de trois jours de grève en banque, d’autres journées de grève pourraient perturber les tribunaux au cours des prochaines semaines. Soulignons d’ailleurs que les avocates et avocats de l’aide juridique ne sont pas soumis à la législation encadrant les services essentiels
Malgré un recours judiciaire relatif à la rémunération des avocates et avocats de l’aide juridique, le gouvernement a tout de même accordé des augmentations salariales de 10 % sur quatre ans aux procureur-es de la Couronne. Il ne propose toutefois que 6 % sur trois ans à leurs homologues de l’aide juridique.
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